Traduit par F.S. pour Souria Houria
Par Firas SAAD
Avec sang-froid et une indifférence sans précédent dans l’histoire, des outils de sécurité et renseignements du régime d’Assad en Syrie auraient mis en application et dès 2005 un programme d’entraînement effectif, visant à former des islamistes djihadistes destinés à faire partie d’une plus grande expérience dans l’hypothèse d’un conflit civil futur.
Lieu de l’expérience : centre militaire de détention de Sydnaya, au Nord-Ouest de Damas.
La prison a été léguée aux détenus islamistes de manière progressive, à commencer par la première persistance (27/03/2008). Ensuite, et pratiquement après la deuxième persistance (5/07/2008), c’est la séparation mais les islamistes avaient gagnés en mobilité ; ils passaient d’un étage à l’autre par les circuits d’aération.
L’expérience de Saydnaya fournit un grand objet de recherche pour les sociologues, psychiatre et psychanalystes, et spécialistes des mouvements islamistes : elle constitue un laboratoire vivant pour les membres de ces mouvements, et pour des civils qui seront réhabilités pour en faire partie.
En effet, le programme visait à regrouper des centaines de détenus islamistes avec d’autres détenus innocents, sélectionnés en prison dans le but de les islamiser, par des pressions physiques et psychique durant des années de détention.
Pourtant, la prison militaire de Saydnaya n’était pas seulement le lieu où s’est déroulé le programme d’entraînement, il se peut qu’il soit sous une directive qui dépasse la direction des renseignements syriens car c’était aussi un lieu de formation de mouvements islamistes violents étant apparus durant la révolution et au milieu de la guerre, dont les figures les plus importantes sont : Zhran Alouch, chef de « l’armée de l’islam », Hassan Aboud (Abou-abd Ahamoui) leader du mouvement « Ahrar Al-Sham » et Ahmed Issa (Abou-issa) leader « Sukour Al-Sham » ; on compte parmis les plus dangereux un certain N adim Balouch, celui-ci a joué un rôle décisif (au nord de Lattaquia) dans l’enlèvement et l’assassinat d’un officier de l’Armée Syrienne Libre en Turquie. Il est impliqué aussi au sujet des armes chimiques : dans l’accusation d’utilisation de ces armes par les forces de l’opposition. Le régime d’Assad en collaboration avec les services russes a essayé de diffuser des informations qui présentaient l’attaque chimique de Ghouta (au sud de Damas) comme un attentat au gaz commandité par le régiment « Al-Rih Al-Sarsar » dont le chef est Nadim Balouch déjà mentionné ; des vidéos sont diffusées sur youtube en guise de preuve. Le camp de détention de Sydnaya était avant tout un lieu d’expérimentation en miniature d’un conflit civil, qui a précédé et accompagné l’annonce d’un Etat islamiste en prison, une première dans l’histoire syrienne moderne.
En 2005, après l’assassinat du premier ministre libanais Rafik Al Hariri, le régime d’Assad, alors accusé de meurtre, devait trouver un autre équilibre pour échapper à la punition. Par la suite, le régime s’est repositionné en fonction de deux questions principales dans la région : la guerre contre le terrorisme et la souveraineté du Liban. Comme prévu, le retrait des troupes s’est déroulé rapidement suite à un ordre clair et net (américain) à B. Assad. Concernant la guerre contre le terrorisme, l’un des officiers les plus hauts placés du système syrien s’est engagé auprès des américains, à arrêter tous les membres d’AlQaida, syriens ou non, passant par la Syrie et la frontière irakienne.
En fait, le régime d’Assad parvenait donc à concilier deux questions qui semblent contradictoires, mais en réalité, sont complémentaires. D’une part, la création de terroristes et d’autres part s’engager à les poursuivre et les coffrer, et cela, selon les exigences régionales et internationales d’après-Guerre-Froide.
C’est ainsi que les outils de sécurité ont mis en détention des centaines de jeunes, d’innocents enfants, dans les différentes tranches et multiples sections de sécurité par le biais d’accusations absurdes et parfois même sans accusation. En suggérant à la population que c’était des terroristes et de dangereux islamistes. Ce lourd processus donnait des signaux aux USA que le système d’Assad avait bien tenu son engagement anti-terroriste, alors qu’il préparait des nouvelles vagues de terroristes qui seraient utilisés plus tard, en temps et lieux voulus par le régime. Ce qui semblait convenir à ce dernier, avec le début de la Révolution ; près d’un millier d’islamistes ont été relâchés depuis Saydnaya et les autres sections de sécurité à l’intérieur de la Syrie, dont la plupart n’avaient pas fini leurs peines.
Le « programme Saydnaya » ou « l’expérience Saydnaya » comme on pourrait l’appeler, comprend dans sa partie essentielle l’expérimentation d’un conflit civil entre les mouvements islamistes eux-mêmes, un conflit intellectuel, politique et pratique, et un conflit de négociation ; il est à signaler qu’il s’y est déroulé une vraie élection d’aspect démocratique, peut-être même pour la première fois de l’histoire moderne de la Syrie, loin de la seigneurie du régime. Ce fut un conflit politique de négociation avec le régime, ou plutôt avec ses services secrets (ce qui apparaît suites aux négociations qui suivaient l’évasion présumée de Saydnaya : lorsqu’un comité formé de 9 leaders islamistes et un comité représentatif pour les propriétaires des lieux, a précédé de deux jours l’annonce de leur sortie). Le conflit civil dans la prison de Saydnaya s’est déroulé entre les composants islamistes : la multiplicité des opinions et des orientations et concepts en commençant par l’appellation « djihadiste » avec trois variantes (le liturgiste, le basique, l’expiationniste) et en finissant par le Parti islamiste pour la libération. On compte aussi des activistes kurdes et des frères musulmans.
En plus d’avoir essentiellement des membres revendiqués d’AlQaida (environ 300), des islamistes palestiniens, enfin des petits groupes et cellules islamistes violentes telles que « Jund Al-Sham » et « Fath Al-Islam ».
Au commencement, les différents groupes et organisations ont pu cohabiter pacifiquement en dépit de leurs conflits d’intérêts et en dissimulant leur collaboration secrète. Mais la situation a évolué après la deuxième persistance (05/07/2008), et juste avant la troisième persistance (6/10/2010) éclate différentes sortes de conflits entre détenus jusqu’à accusation d’apostasie.
Désormais, commence le deuxième acte du programme Sydnaya, consistant à expérimenter la proclamation d’un Etat islamiste, la formation de son gouvernement composé de responsables de la Défense, et de la Sécurité et des ministres de la Santé et de l’Approvisionnement, et la mise en place d’un tribunal islamiste à l’intérieur de la prison.
Ce qui est arrivé à la troisième persistance : « l’Etat islamiste de Sydnaya » (Dawlat Sydnaya Al-Islamiah) est proclamé par les leaders fondamentalistes, qui y voyaient, pour la plupart, le début de l’annonce d’un Etat islamiste en Syrie et au Levant, comme le disent leurs slogans, écrits sur les murs de la grande prison. Celle-ci s’est transformée en terre de bataille dont les tranchées sont déjà creusées, et les fenêtres ont été condamnées par des sacs de sables, de peur des snipers du régime (au 1er jour d la troisième persistance, ils auraient tué 5 détenus). Certains compartiments sont devenus des véritables lieux d’entraînement sportifs et militaires, et apparaissent des tenues militaires et l’habit islamiste avec des accessoires tels que des épées, des canifs. Commencent alors les cours et leçons et les cercles de normes d’apostasie.
Le déroulement du programme
Les organes sécuritaires du régime ont pris des mesures visant à transformer d’innocents civils en islamistes intégristes, qui dans la plupart des cas, auraient porté des arrières pensées communautaristes, et par conséquent cela aurait facilité leur reconversion en terroristes ; tout cela s’est passé lentement, sur deux ou trois ans, mais efficacement.
Tout commence par l’arrestation d’enfants et de jeunes mineurs pour des motifs absurdes à différents niveaux par exemple la possession d’une cassette d’un imam ou de livres de paroles prophétiques car ce sont des choses disponibles un peu partout dans les principaux commerces à Damas, notamment dans deux rues centrales au cœur de la capitale, au vu et su du régime (un officier questionné sur l’absurdité des motifs d’arrestation avait répondu que cela avait été ni plus ni moins un piège tendu). Certains de ces jeunes ont été arrêtés dans des lieux festifs (discothèques…) et avaient été accusés plus tard d’être des salafistes ou des djihadistes, dans un quartier de la prison où personne ne pratiquait la prière et où personne ne possédait un Coran, et ils seraient soi-disant devenus des émirs islamistes, que le système devait éliminer par la suite. Tel a été le sort de deux personnes convoquées depuis la prison de Saydnaya pour rencontrer un comité d’interrogatoire international au sujet de l’assassinat de Hariri. Cette rencontre a eu lieu dans un des hôtels de Damas.
La direction de la prison avait attribué des détenus mineurs venus d’Arbin et du quartier de Jobar (sud de Damas) comme compagnons de cellule à des durcis islamistes tels que l’associé et coordinateur de Ben-Laden en Tchétchénie et un certain I. Daher (émir d’AlQaida en Irak, à Anbar) ainsi que son coordinateur. Des détenus civils ont été mélangés avec d’autres membres d’AlQaida venus des combats en Irak pour des soins médicaux ou pour repos entre deux missions, ou bien de retour chez eux. Viennent s’ajouter également, des frères musulmans et des salafistes djihadistes, des agents de cellules dormants et la totalité des membres du parti islamique pour la libération.
Le programme
La préparation se déroule dans les différents secteurs de la Sécurité (sécurité d’Etat, police politique, police militaire, brigade « aérienne »…, en plus des renseignements généraux) dans un climat de pressions psychiques et physiques exercés par les bourreaux qui n’ont d’autres langage que les insultes et les blasphèmes, le dégrisement de soi, venant s’ajouter à la faim et à la soif, l’interdiction de mouvements, ou de hausser la voix, voire même de parler dans un groupe qui dépasserait deux personnes, l’interdiction de communiquer avec le monde extérieur ; le fait de dormir « lamé » c’est-à-dire côte à côte du fait du manque d’espace ; une dégression qui se perpétue au sein des interrogatoire : inutile ici de parler des méthodes de tortures pratiquées. Commence l’escalade de sentiments sectaires car le geôlier doit être alaouite, ou bien druze la plupart du temps ; ainsi qu’en témoigne son accent de village bien distingué des autres et délibérément montré par tous les bourreaux qui ont pris l’habitude d’imiter le fameux accent, suggérant au détenus qu’ils sont tous alaouites (donc appartiennent au « cliché » de la classe dominante). Naît alors un sentiment de discrimination et de persécution sectaire et par conséquent se produit l’effet voulu.
1) les détenus sont transférés à Sydnaya suite aux accusations dont ils portent les frais ; ils sont mêlés à des islamistes récidivistes, des combattants venus d’Irak ; commence un processus d’interaction. Compte tenu du sentiment partagé d’injustice, de l’expansion de sentiment de persécution sectaire de la part du régime « allaouite » et pour preuve les bourreaux « allaouites » et les frais d’accusations d’islamistes attribués à la plupart des détenus.
2) Aussitôt un climat d’unité s’installe entre les deux camps, surtout lorsque les nouveaux arrivants pratiquent la prière et le jeûne et qu’ils apperçoivent la supériorité des islamistes anciens sur eux ; ce sont des anciens prisonniers politiques et anciens combattants (en Irak et en Afghanistan) qui n’hésitaient pas à inciter les nouveaux à la prière ou le jeûne des mardis et jeudis, et le reste des pratiques et rites religieux (apprentissage du Coran, ou encore les règles de savoir vivre en communauté).
3) Les réactions chez les detenus innocents diffèrent entre deux réactions ou positions : la première étant le fait de s’isoler en gardant ses distances avec les islamistes tout en suivant la pratique individuelle de prière, sans forcément la pratiquer en groupe, celle-ci étant interdite sous la direction d’Ali Kher-Bek, contrairement à la lecture du Coran qui elle était permise, du fait qu’il n’y avait pas d’autres livres disponibles à part quelques-uns qui parviennent de la bibliothèque et qui ont été interdits par les islamistes après la deuxième persistance (à la troisième persistance la bibliothèque a servi de combustible). Les nouveaux arrivants, ont réussi à garder une certaine distance entre eux et les islamistes, pour un ou deux ans parfois plus, jusqu’au moment du jugement qui vient supprimer cette distance, tenue jusqu’alors au moins pour ceux qui sont accusé puis jugés islamistes tandis que, certains ayant d’autres types d’accusations s’éloignaient des islamistes.
La deuxième réaction attendue des détenus arrivant seraient qu’une partie soit attirée par les islamistes, pour la plupart des enfants ou jeunes naifs sans expérience vitale ou qui n’apercevaient pas tout simplement le danger encouru en suivant cette voie. Il est à notre sens évident que tout ceux qui auraient tentés la moindre approche avec les islamistes était accusée d’en faire partie ; on s’assurait de leur tendance, de façon à pouvoir les conditionner dans l’un des différents courants ; la plupart de ces détenus ont été contrôlés dans des cercles ou cours de religion clandestins, par le biais de rapport émis par des veilleurs à l’intérieur même de la prison, cela vait pour but de dédoubler leurs peines ou les mettre sous la contrainte, les poussant ou les encourageant à poursuivre sur cette voie qu’ils semblaient choisir secrètement mais n’osaient pas l’afficher, ce qu’ils finissaient par faire après que les renseignements étaientt mis au courant ; la peine est prononcée pour ce qu’ils devaient payer contre leur choix, afin qu’au final il n’aient plus rien a perdre. Certains de ces enfants naïfs, qui auraient subi une sorte de lavage de cerveau de la part des émirs ou des combattants d’AlQaida. Ces derniers portaient explicitement des ceintures explosives dans les compartiments islamistes de la prisons surtout après la deuxième persistance, lorsque tout ou presque était permis.
4) A Sydnaya le tout s’est déroulé avec la poursuite des pressions mentales et vitales :
La nourriture quoique de mauvaise qualité, était meilleurs que dans certains lieux de détentions des renseignements généraux.
La prononciation des jugements fut retardée ; les coupures d’eau et d’électricité sont de mise.
La répression se jouaient par l’intermédiaire d’indiques et chefs de compartiments qui furent les protégés du directeur A.Kher-Bek, qui comme son prédécesseur L.Youssef dans sa politique de séparation entre les détenus ; il appellait les détenus civils non-islamistes par les mécréants ou encore les hérétiques tout en insinuant à ceux-là que les islamistes se débarrasseraient d’eux volontiers
5) La première persistance à Saydnaya a eu lieu suite à la pression exercée par la direction : une coupure d’eau et d’électricité sur l’un des compartiments pendant plusieurs jours ; lorsque les prisonniers avaient tenté de voler l’électricité , l’adjoint de la direction (Adib) s’invita et injuria les résidents du compartiment en question , Adib insulta « ‘llah » ce qu’a provoqué les prisonniers islamistes qui répondirent en tapant les portes , mais les provocations perdurent plusieurs jours , ce fut alors le premier « intifada » à Saydnaya.
6) Quand verdicts de ceux qui sont innocents tombent avec des désignations d’ « islamiste » pouvant atteindre les degrés suivants : « salafiste-jihadiste », « salafiste-expiationiste», « qaîda », « frère-musulman »… / les comportements des condamnés changent et s’effaceraient alors la dernière frontière entre eux et les anciens islamistes, les émirs et les combattants.
En voyant leur espoir en la présomption d’innocence s’évaporer, ils se seraient dit : « tant que l’on veut qu’on soit {salafiste}, on le sera ; désormais nous n’avons plus rien à perdre ».
Commence alors le rôle attendu des islamistes professionnels, qu’ils ne pouvaient pas le jouer avant que les jugements ne soient prononcés pour ces innocents ; débutaient les cours de religion en public ou presque et surviennent alors les cercles des « principes d’expiation».
Brièvement, nous pouvons supposer le scénario suivant :
Les pressions exercées par la direction du camp et l’incitation des persistances ont pour motif la fin de la préparation idéologique des détenus ou le contraire ; la réaction voulue ne s’est pas produit chez les détenus destinés à adopter la pensée islamiste extrémiste. Le régime auraient donc recours à engendrer une persistance ce qu’exposerais les détenus à plus de pression, qui les pousserait, sous les tirs et les confrontations avec les agents de répression, à adopter l’approche islamiste violente ; par rapport à ceux dont les préparations idéologiques et dogmatiques sont terminés, les persistances seraient pour eux des exercices à tirs réels sur le jihad et le combat avec des instruments primitifs contre le régime , en attendant la sortie de la prison et le début du véritable jihad. Il est à noter qu’un nombre de leaders et émirs islamistes ont été extradés de Saydnaya par les services de renseignements militaires dont le sort reste aujourd’hui indéterminé.
On compte parmi eux trois syriens, un palestinien et deux jordaniens dont I.Al-Daher « émir de d’Al-Qaïda, à Anbar Iraq).
« La fin justifie les moyens » ? , un détenu raconte :
A Saydnaya nous étions persuadés des mois durant que le régime tombera depuis la prison, je me souviens des rêveries, hormis les paroles de tous les jours autour de l’évasion, puis l’insurrection dans les cibles importants du régime dans la capitale ; ces idées tourmentaient les esprits de nombreux détenus.
En revanche, la fin de l’expérience de Saydnaya était le pire des scénarios possible, car en plus des privations, la faim, aussi bien que le froid ou la maladie ne sont comparables à l’asservissement de la dignité et la tortures dans les isoloirs.
Suite au chaos et des tueries au sein même des compartiments de la prison, entre les plus intégristes et les moins radicaux, ceux qui voulaient partir et ceux qui refusaient la fuite qui serait une victoire pour le régime et une défaite pour eux, ou bien de peur de l’exécution pour ceux impliqués dans des meurtres concernant des détenus ayant collaborés avec les renseignements du régime.
Le bilan fut 170 personnes tuées entre des détenus, des policiers, des officiers et des agents anti-émeute. Vint alors l’annonce d’un « état islamiste » et la formation de son gouvernement, avec ses soldats et ses propres renseignements chargés de surveiller les détenus non-islamistes.
Ce n’est qu’après négociations entre le comité des prisonniers et le régime que s’effectuera la sortie du camp.
C’était la revendication de 90% des détenus.
Nous n’avions rien à part les vêtements qu’on portait, ce fut le transfert vers la prison de ‘’‘adra’’.
Parallèlement se déroulait le massacre avec le restant des détenus islamistes. Après une bataille inégale : à coups de kniffes et de barres de fers pour les un , et des fusils mitrailleurs accompagnés de chars et d’explosifs pour les autres.
Il est à noter que certains islamistes ont été évacués par le régime, dont le plus connu est Nadim Balouch (c’était la personne qui apostasiait chaque détenu qui pensait fuir).
Six mois plus tard, nous voici de retour à Saydnaya, nous dormirons par terre comme des poussins, dans des cellules réhabilités entièrement revêtues et blindés de fer.(à la deuxième persistances les cellules étaient ouvertes les unes sur les autres). Une privation générale d’un mois de tout ce qui est vitale comme punition, de peur de la répétions des persistances.
La persistance à Saydnaya était complètement au profit du régime en fin de compte.
Les détenus sont de retour de la prison de ‘’‘adra ‘’, pour reprendre le chemin du camp comme s’ils y allaient la première fois , cela prendra des années pour regagner ce qu’était acquis alors de la deuxième persistance ; la perte a été totale dans le camp des détenus , des acquis qu’ils ont payé cher, beaucoup ont perdu la vie.
Les leaders islamistes n’ont jamais accepté l’idée d’une lutte pacifique (la désobéissance, la grève de la faim ou toutes autres formes de résistance pacifique), peut-être que le résultat aurait été diffèrent.
Pour finir, nous espérons que ce qu’en résulte de la Révolution syrienne en dépit du conflit civil et des conflits internes antérieurs à cette Révolution ne soit à l’image des résultats de l’ « expérience Saydnaya ».Il n y a pas de doutes que le régime applique aujourd’hui les expériences acquises de son « programme Saydnaya » dans la guerre qu’il mène aujourd’hui contre les islamistes, qu’il a relâché pour tuer la Révolution , pour les éliminer par la suite et en les tuant il pense tuer la Révolution . Ce tactique qu’on pourrait appeler ‘‘le cochon de maïs’’ a été utilisé par les Etats-Unis, ayant poussé des islamistes à chasser les soviets et à fonder un état islamiste en Afghanistan, qui deviendra par la suite un ennemie pour les Etats-Unis, dont l’armée est intervenu avec ses alliés pour paraître à la place du sauveur de l’Afghanistan.
A supposer qu’aujourd’hui le régime d’Assad, dans tous ses balises et ses organes politiques , médiatiques et de sécurité , s’avère prisonnier d’agendas internationales qui l’aurait soumis à une expérience du type « Saydnaya » , il deviendrait alors un souris dans un grand laboratoire dans lequel se déroule une expérimentation d’avantages dangereuse et complexe de ce qui s’est passé dans le camp militaire , nous pouvons malheureusement l’appeler « l’expérience syrien ».
Nous espérions que la fin de cette expérience ne soit la réoccupation de la Syrie par le régime avec un accord arabe et international, qui marquera un retour au moyen-âge et un retour vers l’esclavagisme pour le peuple syrien, l’assimilant à la traite africaine dans cette époque noire.
Version Arabe : http://souriahouria.com/عن-اختبار-صيدنايا-وتداعياته-على-الث/
Source : http://therepublicgs.net/2013/12/26/عن-اختبار-صيدنايا-وتداعياته-على-الث/